« Un job malgré le handicap » : le potentiel de réadaptation des personnes handicapées existe !

Berne, 24.05.2007 - Les autorités publiques et les entreprises travaillent en étroite collaboration pour réinsérer les personnes handicapées dans le monde du travail. Les spécialistes de la réinsertion de l’assurance-invalidité et l’entreprise IKEA à Aubonne ont démontré la réalité concrète de l’insertion de personnes atteintes dans leur santé et les besoins qui y sont liés. Mais la législation actuelle restreint les chances de réussite. La 5e révision de l’AI veut y remédier avec de nouveaux instruments et des incitations à l’adresse des employeurs comme des handicapés, afin que le potentiel de réadaptation puisse être optimisé au maximum.

Le principe de base de l’assurance-invalidité est : « la réadaptation prime la rente » : les personnes handicapées doivent, grâce à des instruments comme le reclassement, les moyens auxiliaires et l’aide médicale, rester le plus possible dans la vie active. A l’occasion d’une séance d’information, les responsables de l’office AI du canton de Vaud et d’IKEA à Aubonne ont prouvé qu’il est possible de réinsérer des personnes limitées dans leur capacité de gain. Ils ont montré comment y parvenir, et quels sont les problèmes à surmonter.

Avec les nouveaux instruments dont ils disposent depuis l’entrée en vigueur de la 4e révision de l’AI en 2004, les offices AI ont pu intensifier leurs efforts pour réinsérer les handicapés dans la vie active. Avec succès : selon Jean-Philippe Ruegger, directeur de l’office AI VD, des démarches importantes ont été mises en place pour faire connaître la réalité de l’insertion professionnelle et de manière plus générale de sensibiliser les entreprises à la problématique que vit toute personne restreinte dans son activité professionnelle. A ce jour, 650 entreprises vaudoises participent à ce réseau dynamique et interactif.

Les entreprises, elles aussi, ont connu des expériences positives. IKEA emploie actuellement à Aubonne 6 personnes handicapées, présentant aussi bien des atteintes physiques que psychiques. L’entreprise a pu compter, pour leur engagement, sur le soutien compétent des spécialistes de la réinsertion de l’assurance-invalidité. Ainsi, l’office AI pour le canton de Vaud a pu aider IKEA dans la gestion de situations de personnes atteintes dans leur santé, et ce, bien entendu, avec l’accord et la collaboration de la personne. De plus, cette entreprise collabore depuis de nombreuses années à l’insertion de personnes invalides, par le biais de stages d’évaluation et de formation. La collaboration entre employeur, office AI et la personne concernée, bien qu’intensive, s’est cependant heurtée aux limites du système de l’AI et de ses instruments. En effet, il est difficile dans le fonctionnement actuel de l’assurance-invalidité de prendre position rapidement et sans une étude approfondie du dossier, or, la logique de fonctionnement de l’économie exigerait des réactions plus immédiates. Toutefois la révision future de l’AI permettrait un tel changement.

Lacunes actuelles et nouveaux instruments

Malgré des succès certains, l’AI n’atteint pas toujours aujourd’hui son objectif, qui est la réadaptation. Alard du Bois-Reymond, vice-directeur de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), en est conscient. Ainsi l'AI verse parfois des rentes à des assurés qui pourraient travailler – à temps partiel au moins – si un soutien approprié leur avait été apporté assez tôt. Pour remédier à cette situation, les employeurs et les handicapés devraient être impliqués plus étroitement et plus tôt dans le processus de réinsertion, et il faudrait créer de nouvelles incitations, tant à l’égard des entreprises que des handicapés. Par exemple, à l’avenir, l’AI versera à l’employeur, lorsqu’une personne sera placée, une allocation d’initiation au travail pendant 180 jours au maximum. Au cas où une personne placée retomberait en incapacité de travail en raison d’une maladie, l’AI verserait une indemnité pour compenser l’augmentation des cotisations à la prévoyance professionnelle et à l’assurance d’indemnités journalières maladie. Enfin, la 5e révision de l'AI prévoit des correctifs qui éviteront que, pour une personne handicapée, la rente devienne plus intéressante qu’une activité lucrative.


Adresse pour l'envoi de questions

Jean-Philippe Ruegger, Directeur de l'Office AI Vaud, tél. 021 925 24 53
Dominique Dorthe, Chef de file réadaptation et responsable
Communication et marketing de l'Office AI Vaud, tél 021 925 24 35
Laurent Dällenbach, responsable RH, IKEA Aubonne, tél. 021 821 57 06
Alard du Bois-Reymond, vice-directeur de l’OFAS, tél. 031 322 91 32



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Office fédéral des assurances sociales
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